Synthèse de l’atelier du 22 janvier 2022

Fév 10, 2022 | Activités, jardins | 0 commentaires

Désherber sans glyphosate

DÉSHERBER…OUI MAIS !


UNE NOUVELLE ÈRE
La réglementation a changé, les produits ont changé, mais le regard qu’on porte sur les mauvaises herbes, lui,
n’a pas encore changé.
Il va falloir s’adapter…
Depuis le 1er janvier 2019 (loi Labbe), les produits de désherbage chimique sont définitivement interdits aux
jardiniers amateurs. Cette date ne concerne pas que les produits désherbants, mais tout produit de traitement
pouvant poser souci sur le plan environnemental.
Cette disposition suit la même interdiction faite aux collectivités deux ans plus tôt.
Ainsi le glyphosate, le célèbre pprincipe actif, se trouve ainsi interdit dans les jardins.
Et heureusement, il y a d’autres. solutions l Mais il faudra parfois s’organiser un peu.
Mais pourquoi est-on obligé de désherber ?
Plus que pour des critères esthétiques, c’est surtout pour des raisons agronomiques que les mauvaises herbes
posent problème. Elles engendrent une concurrence pour 1’eau, la lumière et les éléments nutritifs. Il y a aussi
des raisons techniques comme 1’encombrement, 1’envahissement des racines, etc.
Et pourquoi ces indésirables sont si rapides à venir s’installer ?


CHANGER DE REGARD
Le premier défi à relever est peut-être la perception qu’on a des mauvaises herbes.
Dans notre culture cartésienne où « il faut cultiver notre jardin », la mauvaise herbe est vue comme de la
négligence, un défaut d’entretien, voire les mauvaises herbes sont accusées de véhiculer divers maux : maladies
allergiques, insectes piqueurs, dégradation, etc.
Car les mauvaises herbes, pour certaines, constituent le lieu de vie habituel d’une petite faune invisible à nos
yeux mais qui participe à ce grand puzzle du vivant, attaqué de toutes parts aujourd’hui.
Désherber de façon écologique est donc une question de bon sens, bien avant une obligation légale ou des
considérations idéologiques.


COURSE DE VITESSE
Ce qui est sûr, c’est que les plantes qui viennent sans qu’on leur demande ne surgissent pas par hasard.
Si elles montrent autant de vigueur à pousser par rapport aux plantes cultivées, c’est parce qu’elles sont mieux
adaptées au milieu que les végétaux que nous y mettons.
Un mètre carré de terre peut ainsi contenir jusqu’à 10 000 graines ! Et certaines de ces graines peuvent patienter
plusieurs centaines d’années, si elles se trouvent protégées en profondeur.
Mais même entre les plantes sauvages, la concurrence est féroce. Les plus précoces sont aussi les plus
éphémères, car elles doivent laisser la place aux mauvaises vivaces, qui elles mêmes finissent par se faire
déloger par de plus grandes et de plus coriaces.
Désherber, c’est sans cesse arrêter ce processus et le remettre à zéro. C’est pour cela qu’on ne peut jamais
désherber une fois pour toutes. Ce serait comme vouloir arrêter les vagues de la mer. . .
Ces plantes sauvages ont aussi une stratégie pour se propager qui est adaptée à la façon dont l’endroit est cultivé
et c’est le jardinier qui conditionne aussi le type de mauvaise herbe qu’il rencontre.